Pour ce quatuor de belles athlètes de l'extrême, un jour sans montée d'adrénaline est comme un jour sans soleil. Voici comment elles s'entraînent pour une vie vécue sur le fil du rasoir.
Par Jeff O'Connell
L'EAU
Pilote de motomarine: Christy Carlson
LE CHEMIN DE LA GLOIRE: Entre 1989 et 1999, Christy a été sacrée 6 fois championne du monde de jet-ski par l'International Jet Sports Boating Association. (Elle pratique toujours ce sport, mais ne concourt pas activement.) Elle pratique aussi la plongée sous-marine, l'équitation et le VTT ainsi que de nombreux sports de neige, en particulier le snowboard - autant de disciplines qui s'avèrent bien utiles dans son métier de cascadeuse qui lui a valu une scène dans "Alerte à Malibu". Elle a débuté en 1996, en présentant "Extreme Sports Television" sur la chaîne Fox Sports Net pendant trois ans. Elle présente aujourd'hui un magazine télévisé sur Outdoors Channel qui s'appelle "PWC TV", et qui s'intéresse à ce qu'on appelle "le style de vie des passionnés des sports nautiques".
LES PARTICULARITÉS DE SON SPORT: Le jet-ski de compétition comprend le slalom et la course en circuit fermé. Dans le premier, les compétiteurs foncent avec leurs engins sur un circuit court aux virages très serrés qu'il faut environ 24 secondes pour parcourir. (Les vainqueurs et les perdants ne sont souvent séparés que de quelques centièmes de secondes.) La course en circuit fermé consiste en plusieurs tours entre des bouées à une allure allant de 90 à 110 km/h, qui dépend en partie du genre de jets - en position assis ou debout - que les pilotes utilisent. Le type du plan d'eau varie d'une course à l'autre - elle peut se dérouler sur l'océan, une baie, sur un point de surf et ailleurs encore. Habituellement, plus les conditions aquatiques sont difficiles, moins la course est complexe, et vice et versa. "Si on est coincé derrière quelqu'un, il faut aussi composer avec le sillage de son engin," explique Christy.
SA TRAJECTOIRE: Toute leur enfance, Christy et ses frères ont passé les hivers avec leur mère à Chicago et les étés avec leur père, propriétaire d'un commerce de location de jet-skis à Fort Meyers en Floride. La tournée nationale des jet-skis est passée par la ville quand Christy avait 13 ans, et elle a supplié son père de l'y amener. Elle a attrapé son engin de location préféré, a enfilé un casque emprunté, et s'est classée deuxième dans la catégorie débutants. À 15 ans, elle pratiquait la compétition avec sérieux, puis elle a passé rapidement son diplôme de fin d'études pour rejoindre le circuit pro. À 19 ans, alors qu'elle n'était qu'une "bleue", elle a remporté sa première course et son
premier championnat du monde.
LE DANGER: Combinez un environnement instable et des embruns aveuglants avec 16 bolides puissants qui vont très vite et sont très rapprochés, et le pire peut arriver. "Le principal danger, c'est d'être heurté par un concurrent quand on est juste l'un derrière l'autre," prévient Christy. "Quand on accroche une crête, on risque d'être renversé immédiatement, et la terrible menace est de se faire passer dessus par quelqu'un d'autre près de soi. J'ai été éjectée un nombre incalculable de fois, mais grâce à Dieu, j'ai échappé au désastre. Je n'ai aucune pièce métallique dans le corps, ce qui n'est pas le cas de la plupart de mes amis."
LA LIMITE: Christy affirme: "Ma théorie est que si on ne va pas jusqu'à ses limites de temps à autre, et si on ne les dépasse pas, alors on ne connaîtra pas son potentiel. C'est le risque quand on est champion. Vos adversaires apprennent toujours en vous observant et gagnent du terrain, et si on ne les repousse pas, on est battu."
LE SPORT EXTRÊME QU'ELLE NE PRATIQUE PAS... ENCORE: "Je n'ai encore jamais fait de chute libre en parachute," admet Christy. "Ça ne m'intéresse pas - tout ce qui me fait peur me donne envie de l'affronter. Mais en même temps, j'aime la vie, et accorder autant de confiance à du matériel - assez disons, pour met-tre mes jours en danger- pour moi, ce n'est pas rationnel. [Elle rit aux éclats] Si j'étais à la porte d'un avion, je ne sais pas si je saurais faire face pour sauter."
LA PROCHAINE ÉTAPE: Un tournant majeur est apparu pour Christy en 1996, quand elle a rencontré son ami, l'entraîneur sportif Brian Roberts, directeur du Sports Performance and Rehabilitation Center de Diamond Bar, en Californie. "J'ai atteint un niveau de forme physique que je n'avais jamais connu de ma vie, et la course est devenue tellement plus amusante," se souvient-elle. "La douleur et la souffrance de la préparation à la course étaient atroces, notamment l'interval-training que Brian me faisait subir, mais le résultat était payant le jour de la course!"
Roberts, qui entraîne des champions dans de nombreux sports professionnels, nous dit: "Christy est une athlète unique. N'importe quel jour, elle est aussi bonne que n'importe quel homme du circuit. Les gens voient une femme, belle et féminine, mais c'est une compétitrice de premier ordre. Elle n'aime pas perdre."
MUSCULATION: Les pilotes de jet-skis connaissent des forces d'accélération énormes quand ils prennent des virages à grande vitesse sur des plans d'eau très agités. Pilotant en position écrasée, avec un pied devant l'autre, leur colonne lombaire et leurs abdos sont vraiment soumis à rude épreuve. Néanmoins, comme le but de l'entraînement est de développer la force générale du corps, Roberts demande souvent à Christy de faire - en plus de ses séances de musculation en circuit - du travail de stabilisation du centre corporel et des exercices en pliométrie qui simulent la course en jet-ski, ainsi que d'autres exercices avec des cordes. Actuellement en période hors-saison, Christy effectue 2 à 3 séances hebdomadaires de musculation pour tout le corps.
CARDIO: Dans les courses en circuit fermé, étant donné que le rythme cardiaque des pilotes descend rarement en dessous de 80% de la FC max, l'entraînement en endurance est primordial. Quand elle fait de la compétition, Christy emmène son Versa Climber avec elle pendant toute la saison des courses. Non seulement cet appareil reproduit les mouvements du jet-ski jusqu'à un certain point, mais il est également excellent pour faire de l'interval-training.
Actuellement, Christy effectue 30 à 60 minutes de cardio cinq jours par semaine, que ce soit du jogging ou des montées d'escaliers, dehors ou sur un appareil. Ou bien, elle grimpe sur sa motomarine: "Je file sur l'eau et je fais des virages à fond: il n'y a rien de plus épuisant sur le plan cardio-vasculaire."
SOUPLESSE: "Le yoga m'a rendu plus souple, mais je trouve que c'est également utile pour récupérer de la musculation," souligne Christy.
DÉTAILS: 1,64 m, 54 kg, fiancée.
DOMICILE: Pacific Palisades, Californie.
SPONSORS: Les cardiofréquencemètres Freestyle, les centres de rééducation HealthSouth, les jet-skis Polaris.
CONTACT: Envoyez vos e-mails à [email protected].
L'Air
La fille de l'air: Eliana Rodriguez
LE CHEMIN DE LA GLOIRE: Eliana est membre de la formation à quatre de l'équipe de chute libre en parachute Air Speed Zulu. Elle était aussi un des quatre membres de l'équipe Synchronicity, vainqueur à la fois de la coupe du monde et de la rencontre mondiale de la commission internationale de parachutisme en 2001.
LES PARTICULARITÉS DE SON SPORT: Eliana et les trois autres membres de son équipe, plus un cameraman, sautent d'un avion à 36 500 mètres d'altitude et se lancent immédiatement dans une série de 5 ou 6 figures obligatoires. Ils exécutent cette combinaison de figures dans l'ordre autant de fois que possible en 35 secondes. (Grâce à un entraînement extensif, dont la majeure partie se fait en soufflerie ou à plat ventre sur des planches à roulettes comme celles qu'utilisent les garagistes pour se glisser sous les voitures, l'équipe aura trouvé les façons les plus économes en temps de passer d'une formation hautement technique à la suivante). À moins qu'une liaison directe n'ait été établie entre le cameraman et les juges, celui-ci leur fournit l'enregistrement vidéo à l'atterrissage afin qu'ils évaluent les scores.
LES QUALITÉS REQUISES: "La passion de vraiment vouloir le faire," dit Eliana, dont l'incroyable sourire est un cadeau de ses parents colombiens. "Si on veut vraiment faire quelque chose de toutes ses forces, on entreprendra tout le travail nécessaire pour devenir bon."
SA TRAJECTOIRE: Enfant, Eliana adorait les montagnes russes, et elle a pensé que la chute libre en parachute lui apporterait les mêmes sensations. Elle a rejoint l'armée à 17 ans et, peu avant de partir, elle a fait son baptême de saut en tandem dans une zone de largage à la limite d'une base militaire le 1er octobre 1995.
LE PREMIER SAUT: "Je craignais peur d'être si nerveuse que je n'aurais plus voulu le faire, mais ça n'a pas du tout été le cas - j'étais seulement impatiente et prête à y aller," se souvient Eliana. "J'étais à la porte et j'attendais juste qu'on me dise, 'À vos marques, prêt, partez!' [Après avoir sauté,] j'ai juste ressenti le souffle. Je m'attendais à éprouver cette impression de chute des montagnes russes, et je pensais que ce serait cool, mais je n'avais pas du tout l'impression de tomber. Je flottais. Tout ce vent me frappait et me soutenait. Je ne pouvais même pas me rendre compte que je tombais car il n'y avait rien autour de moi."
L'APPRÉHENSION: "Quand on le pratique en compétition, on n'a pas peur; je ne me demande jamais, Est-ce que mon parachute va s'ouvrir?"
LES SENSATIONS: "Plus on en fait, plus on apprend, et plus on a de contrôle, " explique Eliana. "On n'éprouve pas seulement la sensation de flotter, mais celle de voler. C'est très amusant. Je conseille à tout le monde de le faire au moins une fois. "
LE DANGER: "Si je suis sur le toit d'un grand immeuble et qu'il n'y a pas de rambarde, je dois presque ramper jusqu'au bord parce que j'ai l'impression que je pourrais tomber. Mais quand on est à la porte de l'avion, on n'a pas cette impression, car ça n'a pas d'importance - le vide, c'est dans cela qu'on se lance, vous savez ? [Elle rit] Avec le parachute, on a le sentiment d'être réellement en sécurité, et le matériel qui existe de nos jours est très bon. C'est un peu risqué, mais ce n'est pas du tout ce que les gens imaginent."
MUSCULATION: Lundi, mercredi et vendredi, ses coéquipiers et elle-même font une séance pour tout le corps, en insistant en particulier sur les dorsaux car la chute libre nécessite beaucoup de mouvements tirés en maintenant une résistance près du corps. Il faut aussi exercer les biceps et les avant-bras puisque ce sport nécessite beaucoup de mouvements rapides de rotation. "On fait nos figures sans arrêt et, à la fin du saut, les bras sont très douloureux à force de rester accrochés les uns aux autres et de tirer vers soi," fait remarquer Eliana. Deux après-midi par semaine, elle fait des séances supplémentaires consacrées au travail des abdos-lombaires.
CARDIO: Le mardi et le jeudi, toute l'équipe fait 30 minutes de course à pied ou de vélo.
DÉTAILS: 1,66 m, 26 ans, célibataire.
DOMICILE: Bien décidée à pratiquer la chute libre à plein temps, Eliana a récemment quitté la Floride pour une zone de largage appelée Skydive Arizona, à mi-chemin entre Phoenix et Tucson. "C'est ma vie maintenant," dit-elle.
CONTACT: Envoyez vos e-mails à eliana@ airspeed.org.
LA NEIGE
La reine de l'extrême: Kasha Rigby
Kasha est sans conteste la plus accomplie des skieuses télémark au monde. C'est aussi une spécialiste du ski-alpinisme qui compte parmi ses "premières descentes" un sommet himalayen et une montagne de la Péninsule Kamchatka en Russie, haute de près de 4000 m. Elle a très souvent grimpé et skié dans l'Himalaya, dans les Alpes et les Andes, où elle a fait une balade sur les pentes du mont Cotopaxi en Équateur, le plus haut volcan du monde encore en activité, culminant à 5700 m.
LES PARTICULARITÉS DE SON SPORT: Sachez que le télémark est une fusion entre le ski de fond et de descente. Les skis eux-mêmes se distinguent principalement par les chaussures et les fixations qui ne maintiennent pas le talon comme le font les skis ordinaires. Bien qu'elle skie sur tous les types de pentes, partout, à tout moment, Kasha est plus connue pour gravir de très hauts sommets et les redescendre à ski en télémark. Cette approche qui lie ascension et descente, appelée ski-alpinisme, requiert de la patience: Kasha peut consacrer deux mois d'ascension à une montagne pour une descente à ski. (" Une fois qu'on est dans la montagne, c'est une toute autre histoire," dit-elle. "Ce n'est pas comme si on montait pour skier tous les jours avant de foncer dans la pente.") La randonnée dans les villages ajoute un élément culturel absent de la plupart des sorties traditionnelles en ski.
Grâce à ses challenges et parce que peu de ses contemporains pourraient descendre des pentes aussi raides en télémark, on parle souvent de Kasha comme d'une skieuse de l'extrême.
SA TRAJECTOIRE: Élevée à Stowe, dans le Vermont, une station de ski où ses parents tenaient un hôtel-restaurant, Kasha a baigné dans le ski dès son plus jeune âge, mais elle s'intéressait plus en fait au patinage artistique. Alors qu'elle était une étudiante de 20 ans, elle est partie en vacances de ski et, depuis ce jour, n'a presque plus quitté les montagnes.
L'APPRÉHENSION: "On doit être plutôt calme [avant une descente], mais je deviens assez survoltée," dit Kasha, dont la douceur et la facilité à rire suggèrent que son surnom de Reine des vilaines et du monde de l'extrême, lui a été donné avec ironie. "Je ne suis pas aussi calme que certaines personnes, j'ai vraiment peur, et dans ces moments-là, on doit s'efforcer de maîtriser sa peur. Je me suis trouvée sur des montagnes où je me suis dit, Qu'est-ce que je fais là ? Je vais mourir ici. Je suis en hyperventilation sur certaines montagnes; je me suis retrouvée sur des sommets où je me tenais debout en larmes. Mais vu qu'on on ne peut pas faire demi-tour, on transforme ses frayeurs en quelque chose de productif, on inspire fort, on se jette dans la pente et on croise les doigts. "
L'ÉPIPHANIE: "C'est assez fort de réaliser qu'on peut aller dans ces endroits et vivre ces expériences," admet Kasha, qui voyage plus ou moins constamment, s'arrêtant juste assez longtemps pour gagner l'argent dont elle a besoin pour continuer. "On a aussi des périodes de doute, du genre Oh, mon Dieu, je ne crois pas que j'y arriverai, et faire disparaître ce doute, mentalement et physiquement, c'est assez surprenant.
"Ça me fait mal parfois de penser aux gens qui se lèvent le matin et font quelque chose qu'ils n'aiment pas. Je peux me lever chaque jour et faire pratiquement ce que je veux. Et, oui, cette semaine je travaille à mon bureau [dans une station de ski de l'Utah]; ça n'est pas génial, je suis un peu fauchée, mais avant tout, je me dis tous les matins en me levant, Bon sang, qu'est-ce que je veux faire aujourd'hui? Où est-ce que je veux aller?"
LE DANGER: Kasha explique: "Souvent, on skie un peu différemment quand on pratique ce ski extrême. On ne se précipite pas simplement en bas sans faire attention, on freine un peu, c'est sûr. Il faut garder les idées claires ainsi qu'un certain calme, car si on se blesse, on ne peut pas s'en sortir, et si on tombe, ce sera la mort parce que l'arrivée, c'est vraiment très loin. [Elle rit] Les meilleurs descendent; les plus grands montagnards [peuvent] malgré tout mourir dans la montagne."
MUSCULATION: Elle s'entraîne 3 à 6 jours par semaine en vue de devenir plus forte à la fois pour l'ascension et l'escalade, et pour pouvoir attaquer son cardio à une plus haute intensité. Son appareil favori est le Gravitron qui lui permet de faire des tractions à la barre fixe et des dips assistés. Comme il importe d'avoir des fessiers puissants pour le ski télémark, elle pratique beaucoup la fente avant, exercice qu'il est également facile de faire quand on est en déplacement.
CARDIO: Kasha skie tous les jours, si possible. Comme cela ne sollicite pas suffisamment son appareil respiratoire pour développer une endurance aérobie de haut niveau, elle court aussi, fait du vélo, utilise un appareil pareil à un skateboard et pratique d'autres activités cardio. En raison de la durée de l'ascension ainsi que de l'altitude, l'endurance compte autant que la force dans le ski de haute montagne.
SOUPLESSE: Les cours de yoga qu'elle suit six jours par semaine améliorent simultanément sa force, son équilibre et sa souplesse. "On se moque de moi parce que j'y vais deux fois par semaine," souligne Kasha. "Je n'ai pas vraiment le temps de travailler. [Elle rit]. Je suis allée voir une médium qui m'a dit que dans ma vie antérieure, j'avais une mauvaise santé et que c'est pour cela que je m'entraîne si dur dans ma vie actuelle." Tiens, qu'est-ce que la médium a dit d'autre? "Oh, beaucoup de choses. [Elle rit]. Elle m'a dit que ma 32e année serait super, ça me branche vraiment!"
DÉTAILS: "Je mesure dans les 1,65 m...?" déclare Kasha, " Non, 1,67 m. Je ne dirais pas 1,67 m...bon d'accord, disons 1,67 m. Je fais presque 1,67 m - 1,70 m en sabots!" 54 kg, célibataire.
DOMICILE: Une station de sports d'hiver près de Salt Lake City au moment de l'interview, bien qu'elle l'ait sûrement quittée depuis.
SPONSOR: The North Face, fabricant de matériel.
CONTACT: Envoyez vos e-mails à [email protected]
L'AsphaltE
Sur les chapeaux de roues: Tammy Riffle
LE CHEMIN DE LA GLOIRE: Concourant parmi les hommes, ce pilote de course automobile s'est classée 9e sur 32 concurrents au départ de la Sprints Division au Sandusky Speedway dans l'Ohio, U.S.A. (Elle travaille à plein temps comme coordinatrice des opérations pour un groupe de chirurgiens.) Tammy pense qu'elle se serait mieux classée cette saison si elle ne s'était pas fêlé et déboîté la rotule dans un accident. Avant de faire de la course automobile, celle qui se proclame accro à l'adrénaline conduisait des camions de course. Son but est de continuer dans la catégorie courses de vitesse, pour aller vers le circuit régional comme le Sprint Asphalt Series, puis à un niveau national comme le World of Outlaws.
LES PARTICULARITÉS DE SON SPORT: Tammy pilote une voiture de course "à ailerons", un véhicule à carrosserie réduite avec un moteur V-8 de 5000 cm3 alimenté au méthanol. Sur une piste asphaltée, il peut y avoir de 1 à 34 autres concurrents qui roulent sur environ 800 m à des vitesses pouvant atteindre 210 km/h. Sur une piste aussi encombrée, il faut des réflexes rapides, un esprit clair, une grande maîtrise du volant et un style de conduite à la fois agressif et défensif. "Avec des roues non protégées, il vaut mieux éviter les contacts," dit Tammy. "Sinon, un véhicule peut se retourner."
LES QUALITÉS REQUISES: "Pour commencer, il faut être très compétitif et aussi patient, parfois," explique Tammy dont la voix qui ressemble à celle de Mary Ann dans "Gilligan's Island," trahit son incroyable esprit de compétition. "On doit aussi connaître ses limites. Si on est motivé pour gagner et pour réussir, on y arrivera. "
SA TRAJECTOIRE: Inspirée par le concours All-American Soap Box Derby (course de voitures fabriquées avec du matériel de récupération) qu'elle avait vu à la télévision, Tammy a commencé à piloter en course à 13 ans avec l'aide de son père. "Quand j'ai eu presque l'âge de passer mon permis, je me souviens d'avoir dit à mon père, 'le Soap Box Derby, c'est trop lent pour moi - je veux quelque chose de plus rapide !'" raconte-t-elle. "Nous avons donc commencé à construire ma première voiture de course quand j'avais 16 ans, et je courais sérieusement l'année suivante."
L'APPRÉHENSION: "Avant une course, même au bout de neuf ans, je suis toujours aussi nerveuse qu'au premier jour," avoue cette diplômée de la Kent State University. "Mais une fois que j'y suis, je suis très détendue et à l'aise. Je me sens chez moi sur la piste."
LES SENSATIONS: "Je peux à peine l'expliquer," dit Tammy. "J'ai fait de la montgolfière, du saut en parachute et du saut à l'élastique, et [des courses de voiture] et de loin... ça demande des aptitudes, tout comme un certain état d'esprit, ne serait-ce que pour monter dans une de ces voitures. C'est incroyable. On a le contrôle, on a cette puissance derrière soi...c'est quelque chose que tout le monde devrait essayer au moins une fois."
LE DANGER: "Ca ne me paraît vraiment pas dangereux, parce que j'ai confiance dans mes capacités et dans celles de mes adversaires," affirme Tammy. "Le danger est plus présent avec des véhicules dont les roues ne sont pas protégées qu'avec les camions de compétition, car on risque davantage de se retourner, mais j'essaye de ne pas trop penser à ça avant d'y aller. Par ailleurs, je porte une ceinture de sécurité quatre points, un casque, une combinaison, des gants, des chaussures et des chaussettes ignifugées [elle rit], des protections pour bloquer mes bras et chaque côté de ma tête. Et la voiture contient un système d'extincteur."
MUSCULATION: Elle s'entraîne quatre fois par semaine à raison de 45-60 minutes par séance. Elle consacre une séance aux muscles qui "poussent" (pectoraux, épaules, triceps) et une autre aux muscles qui "tirent" (dorsaux, biceps, ischios) bien qu'elle y inclue aussi les quadriceps. Elle effectue 3 à 4 exercices par groupe musculaire, essentiellement avec des charges libres (4 séries par exercice et 15 reps par série afin d'optimiser son endurance musculaire). Il y a un an, elle s'est mise à incorporer des séances d'entraînement en puissance. Le travail du cou est plus rigoureux que chez les sportifs qui ne font pas de conduite automobile et ses abdos sont contractés pratiquement en permanence, 24 h par jour et 7 jours sur 7. "Je les contracte quand je fais tous mes exercices, quand je suis au boulot - et même maintenant, pendant que je vous parle!" déclare-t-elle en riant.
CARDIO: Deux fois par semaine, Tammy fait de l'interval-training sur un tapis de jogging.
SOUPLESSE: Elle s'étire avant de faire de la musculation.
DÉTAILS: 1 m 65, 48 kg, 29 ans, a une petite fille de 4 ans prénommée Marissa. Apparemment, le fruit n'est pas tombé très loin de l'arbre. "Elle pratique activement le tumbling, et commence le karaté," dit Tammy en riant.
DOMICILE: Streetsboro dans l'Ohio aux États-Unis (adresse apparemment suffisante)
CONTACT: Envoyez vos e-mails à fitnessinmotion@ msn.com m&f
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